Le rapport d’évaluation Nexus de l’IPBES, basé sur plus de 6500 références scientifiques et approuvé par les 147 états-membres, éclaire les citoyens et les politiques sur les liens inextricables entre biodiversité, eau, alimentation, santé dans le contexte du réchauffement climatique, et l’inefficacité des approches en silos.
La santé humaine ne peut donc plus être considérée isolément.
Les auteurs de ce plaidoyer, composés de médecins, de vétérinaires, d’écologues, et d’anthropologues soutiennent que la redéfinition de la santé humaine par l'OMS contribuerait à garantir que les interdépendances entre santé, climat et biodiversité soient prises en compte dans la prise de décision, y compris et entre autres à travers les systèmes alimentaires, aux niveaux local, régional, national et international. Il s’agit de développer une prévention systémique, intégrative, prenant en compte les nexus, préservant alors les écosystèmes et la biodiversité, et soulageant en conséquence une médecine de réparation dont les coûts croissants de tous ordres sont de plus en plus insoutenables.
Le financement et l'existence même de l'OMS sont remis en cause par le désengagement des USA, avec des conséquences dramatiques sur la santé mondiale. L’OMS devrait saisir cette occasion de montrer sa capacité à évoluer avec le contexte international, à fonder ses recommandations et ses politiques sur des données scientifiques actualisées et à promouvoir le multilatéralisme et les valeurs qui y sont associées.
Une redéfinition de la santé humaine peut-être un des leviers de sa réinvention.